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Politique/conflits

Situation sécuritaire sous les juntes militaires

En 2024, les juntes militaires du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Tchad ont toutes reporté ou déraillé les élections pourtant promises portant à achever la transition vers un retour à la gouvernance civile démocratique. Ce faisant, elles ont privé les citoyens du choix de déterminer la trajectoire de leur pays.

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Cela perpétue un schéma selon lequel 70 % des dirigeants africains qui contournent les limites de mandats ont par ailleurs pris le pouvoir par un coup d’État militaire.
Ces juntes ont non seulement empêché un retour à la gouvernance participative, elles sont aussi associées à des niveaux plus importants de répression contre les acteurs politiques indépendants, à la détérioration de la sécurité et à des difficultés économiques de plus en plus importantes.

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Les morts ont été multipliées par trois depuis 2020 sous la coupe des militaires sahéliens. Au Niger, les morts associées aux groupes extrémistes devraient augmenter de 60% en 2024. Les groupes militants au Mali, au Burkina Faso et au Niger contrôlent de plus en plus de territoire. Étant donné la diminution dramatique de la liberté de la presse depuis les putschs, le nombre d’événements violents et de morts est certainement sous-estimé.

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Influence des acteurs externes sur le recul de la démocratie en Afrique

Des acteurs autoritaires extérieurs, principalement la Russie, la Chine, et de plus en plus l’Iran, ont contribué à un recul de la démocratie en Afrique ces dernières années. Ces acteurs extérieurs ont tenté, à travers la désinformation, l’ingérence directe dans les élections, le déploiement de mercenaires, le soutien aux prises de pouvoir anticonstitutionnelles et en sapant les Nations unies, de renforcer et normaliser les gouvernements autoritaires tout en paralysant la souveraineté populaire pour étendre leur influence en Afrique.

La Russie a tenté de sape la démocratie dans au moins 28 pays à travers le continent, le plus fréquemment en utilisant la manipulation de l’information et l’ingérence politique. Ces outils ont notamment été déployés au Nigeria et au Kenya afin de tenter de détourner des manifestations et de saper la confiance dans le gouvernement et la démocratie.

Ces dernières années, la Chine a davantage promu en Afrique les normes de son modèle de parti dominant selon lequel l’État, les médias et l’armée sont subordonnés au parti. L’ouverture de la première école politique de la Chine en Afrique, avec des formations supplémentaires pour les dirigeants de partis africains et des efforts pour façonner les paysages médiatiques africains contribuent aussi à cette tendance.

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