L’Afrique est longtemps restée un simple marché pour les grands avionneurs mondiaux. Mais aujourd’hui, plusieurs pays s’engagent dans des projets ambitieux visant à développer un véritable écosystème aéronautique : construction d’avions et de drones, assemblage, maintenance (MRO), et infrastructures aéroportuaires.
- Maroc : le hub industriel aéronautique du continent
Le Maroc s’est imposé comme le leader africain de l’aéronautique grâce à une stratégie volontariste :
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- Midparc Casablanca : une zone industrielle dédiée, qui accueille plus de 140 entreprises (Boeing, Airbus, Safran, Bombardier).
- Production de pièces de précision : nacelles, câblage, composants de fuselage, aérostructures, fabriqués pour l’export.
- Projets d’expansion : Boeing et le gouvernement ont signé un accord industriel (Boeing Ecosystem) visant à doubler le nombre de fournisseurs marocains.
- Égypte : renaissance de l’industrie aéronautique et spatial
L’Égypte développe une stratégie aéronautique dans le cadre de sa Vision 2030 :
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- Assemblage et maintenance d’avions légers : via des partenariats avec des groupes européens et asiatiques.
- Développement de drones pour les secteurs civil et sécuritaire.
- Zone aéro-industrielle à proximité du canal de Suez, avec projets de MRO et de production de composants.
- Afrique du Sud : le pionnier de l’aéronautique africaine
L’Afrique du Sud dispose d’une longue tradition dans le domaine :
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- Denel Aeronautics : concepteur et fabricant d’aéronefs militaires, d’hélicoptères légers, de drones et de composants.
- Aerosud et partenaires : production de pièces pour Airbus et Boeing, notamment des structures et équipements cabine.
- Centres MRO à Johannesburg et Le Cap, desservant l’ensemble du continent.
- Projets transcontinentaux et innovations
Plusieurs projets émergent à l’échelle régionale :
Drones civils et agricoles : projets au Rwanda, au Nigeria et au Kenya pour produire des drones destinés à la logistique médicale, à la cartographie ou à l’agriculture de précision.
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- Zones MRO régionales : ambitions au Sénégal (Dakar), au Ghana (Accra), au Nigeria (Lagos) pour capter une partie du marché africain de la maintenance, aujourd’hui réalisé en Europe ou au Moyen-Orient.
- Aéroports du futur : de grands projets intégrant des hubs logistiques et des zones franches aéronautiques, par exemple :
- Nouvel aéroport de Dakar Blaise Diagne et sa zone aéro-industrielle.
- Nouvel aéroport d’Abuja (Nigéria) et ses infrastructures pour fret aérien.
- Extension du hub d’Addis-Abeba, centre majeur d’Ethiopian Airlines, avec zone logistique aérienne intégrée.
- Les enjeux et défis
- L’essor de l’industrie aéronautique africaine s’appuie sur :
La montée en compétence des ressources humaines (écoles d’ingénieurs, formations spécialisées). - La construction d’écosystèmes industriels intégrés (pièces, assemblage, MRO).
- La modernisation des infrastructures et la sécurisation des financements.
- L’essor de l’industrie aéronautique africaine s’appuie sur :
Les défis restent importants : assurer la compétitivité face aux géants mondiaux, stabiliser les environnements politiques et fiscaux, et développer une demande régionale suffisante pour soutenir l’industrialisation aéronautique.
